ËRELL

Avant de vous dresser le portrait d’ËRELL, j’aimerais vous faire celui d’un autre artiste contemporain qui s’est révélé à moi dans les années 70…

J’avais à peine 10 ans et en déambulant dans les villes que je visitais en famille, il m’arrivait régulièrement d’y croiser ses œuvres. Pour moi, ça ne faisait aucun doute, c’est à cette époque que j’ai commencé à développer une curiosité pour l’art urbain. Et pourtant, ça n’a rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui. Pas du tout, les œuvres dont je vous parle étaient « en toute légalité », exposées au dos des panneaux qui affichaient le plan des villes.

Ce grand artiste qui a bercé mon enfance, n’est autre que Vasarely – le maître incontestable de l’Optical Art (plus connu sous l’appellation OP ART). Ses œuvres, on avait pour habitude de les retrouver partout et elles étaient déclinées à l’infini.

Pour moi, c’est un géant à l’origine d’une forme d’art pour tous et accessible à tous.

Il ira même jusqu’à imaginer un alphabet plastique, fait de formes géométriques et de couleurs avec lesquelles il compose ses œuvres pour rendre l’art plus populaire et universel que jamais.

Maintenant, refermons la parenthèse Vasarely.
Mais pourquoi donc ai-je commencé par vous parler de lui ?

Figurez-vous que quand j’ai découvert le travail d’ËRELL, j’ai ressenti les mêmes émotions que quand j’avais à l’époque aperçu celui de Vasarely.

Il ne s’en est jamais inspiré et pourtant comme lui, sa volonté a été de créer un langage universel que tout le monde peut s’approprier.

Tout son travail est axé sur la création d’une « écriture singulière ».

Le module qu’il emploie résulte du fractionnement d’une forme géométrique simple, l’hexagone qui se démultiplie de façon virale pour générer une infinité de « motifs moléculaires ». Ainsi son tag se transforme et donne naissance à un vocabulaire formel abstrait.
Aujourd’hui ses collages réagissent à l’environnement urbain et prolifèrent tels des organismes vivants sur les murs de Paris, Marseille, Lille, Bordeaux, Saint Étienne, Strasbourg, Amsterdam, Berlin, New York, San Francisco ou même encore Phnom Penh, au Cambodge. Partout où il passe, il laisse sa trace.

Moi, c’est à Paris que je l’ai découvert, un peu par hasard
… mais il fait tellement bien les choses.

C’est donc lors d’une promenade en bord de Seine et plus particulièrement au pied du pont des invalides face au Grand Palais que la magie d’ËRELL a opéré.
Là-bas, il y expose en façade d’une péniche, une réalisation sculpturale d’envergure. Cette péniche n’est autre que le premier centre d’art urbain flottant au monde. Baptisé FLUCTUART, c’est un musée urbain, véritable centre culturel 2.0 qui accueille les jeunes talents de demain et leur public.

J’ai immédiatement été conquis par la pureté de son style.
Il fallait absolument que nous nous rapprochions pour envisager une future collaboration.C’est une belle rencontre que j’ai faite avec ËRELL qui a donné naissance au tableau CORROSION-70.

Fiche d'identité d'ËRELL

Originaire d’Avignon, ËRELL y est né en 1987. C’est là-bas qu’il commence à entreprendre son parcours dans le domaine des Arts Appliqués qui le conduit vers le design produit. Après une formation d’ébénisterie, il intègre l’École Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne. Baigné tout jeune dans la culture du tag et du graffiti, il en vient rapidement à les pratiquer lui-même. Depuis toujours chez lui, on perçoit fortement l’influence du design dans sa pratique artistique et c’est ce qui le rend unique. Aujourd’hui, il a élu résidence à Lyon.

Nom de l’œuvre réalisée pour WE ART 51 : « CORROSION-70 »

Format de l’œuvre originale : 81 x 54 cm

Transfert de rouille et acrylique sur toile sur toile 100% coton enduite agrafée à l'arrière du châssis + caisse américaine