Il y a des « Jean » que l’on croit inaccessibles et jusqu’alors je pensais que Jean-Jacques Tachdjian faisait partie de ces « Jean-là » !
Par timidité sans doute, je n’avais pas osé aborder ce grand maître de l’image. Pourtant curieux et admiratif de son travail depuis de longues années, je restais dans l’ombre à me délecter de ses créations folles postées sur ses réseaux sociaux.
Puis un jour, découvrant un peu par hasard le concept imaginé par We Art 51, c’est lui qui a décidé de prendre les devants. Quelques échanges ont suffi à réaliser que nous sommes sur la même longueur d’onde à propos de notre vision de l’art contemporain qui se doit avant tout de générer des émotions plutôt du pognon.
Issu de la scène PUNK, Jean-Jacques Tachdjian est un agitateur qui se refuse de créer selon des codes graphiques établis. Il a inventé ses propres règles et développé son univers. Il produit de façon spontanée sans se soucier de la morale pour créer des images fraîches et percutantes. Ses créations se caractérisent par des couleurs acides et par un humour toujours décalé.
« Punk ART not dead » ça lui va si bien … en refusant les conventions, Jean-Jacques Tachdjian laisse libre cours à son imagination. Son œuvre est prolifique, dense et éclatée. C’est un acteur emblématique de la création graphique underground dont il se fait le porte-parole dans sa maison d’édition « La Chienne ».
Grâce à elle, Jean-Jacques Tachdjian commet des expériences activistes autour de l’image et de toutes ses formes, dans une approche libre et poétique toujours d’avant-garde.
De « La Chienne » au « Chien Ballon » qu’il a imaginé pour We Art 51, il n’y a qu’un saut de puce. « Fake Phynancial Art », c’est le nom qu’il lui a donné. C’est l’expression d’une forme de révolte envers l’art financier.
Pour info, la sculpture Ballon Dog de Jeff Koons avait battu en 2013, le record de l’œuvre la plus chère vendue par un artiste de son vivant atteignant des prix astronomiques et ainsi alimentant la controverse sur la valeur d’une œuvre d’art.